Le Maroc franchit une nouvelle étape dans sa stratégie climatique : la BAII a validé un prêt de 200 M$ pour appuyer la mise en œuvre de sa CDN. Ce financement s’ajoute à 350 M$ mobilisés par la Banque mondiale et 350 M$ par l’État marocain, totalisant ainsi 900 M$ dédiés à la transition climatique du Royaume.
Le prêt permettra de renforcer les infrastructures de collecte et d’exploitation des données climatiques, notamment via l’acquisition de radars météorologiques permanents pour améliorer les prévisions, anticiper les catastrophes et surveiller la qualité de l’air. Dans un contexte de sécheresses et de vagues de chaleur, ces outils sont essentiels pour les territoires vulnérables.
Il prévoit également le renforcement des capacités institutionnelles, en particulier dans la finance verte et la gouvernance climatique, afin de structurer plus efficacement la coordination nationale des politiques climatiques.
Une partie du financement est destinée aux zones oasiennes, soutenant la création et la modernisation de coopératives agricoles, notamment pour la valorisation du palmier dattier, ressource clé de ces régions. Des actions complémentaires incluent la plantation d’espèces résilientes (arganier, olivier, caroubier), la réhabilitation des infrastructures hydrologiques traditionnelles et des programmes de recherche ciblés. Ces mesures visent à renforcer la résilience des communautés et à améliorer les revenus locaux, en particulier pour les femmes et les jeunes.
Ce prêt s’inscrit dans les engagements du Maroc au titre de l’Accord de Paris, avec un objectif de réduction des émissions de 45,5 % d’ici 2030, dont 18,3 % inconditionnels. La combinaison de soutien technologique, institutionnel et communautaire illustre une approche intégrée de l’adaptation au changement climatique.
Avec ce prêt de 200 M$, la BAII confirme son rôle clé dans le financement climatique au Maroc. Entre infrastructures, gouvernance et soutien aux populations vulnérables, le Royaume consolide sa position d’acteur proactif et ambitieux face aux défis climatiques, tout en renforçant ses territoires les plus exposés.